Nicolas
Journée de la femme
8 mars 2019 - Journée internationale de la femme
Qu’en est-il de la violence domestique en Suisse ?

Personnes lésées selon le sexe et le type de relation, en 2017.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: ce sont effectivement les femmes qui sont le plus sujettes à la violence domestique.
Qu’entendons-nous exactement par ces termes ? D’après la convention d’Istanbul* cela désigne tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime.
* Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), art. 3 lettre b.
Si la Suisse est considérée habituellement comme un eldorado de la sécurité, la situation est parfois tout autre pour certaines personnes et ce même au sein de leur foyer.
Imaginez rentrer chez soi avec la boule au ventre, une angoisse morbide qui vous consume de l’intérieur chaque jour, de peur de se faire agresser physiquement, psychologiquement ou même sexuellement par un proche. Un supplice constant.
En 2017, pas moins de 17’000 personnes ont ressenti cela en Suisse. Parmi les violences constatées, il y a eu 2141 lésions corporelles et 140 séquestrations et enlèvements. On dénote plus de 7000 injures et menaces proférées. Pire encore, près de 216 viols ont été perpétrés.
Ces actes constituent une atteinte directe à l’article 5 des droits de l’Homme: “Pas de torture”, qu'elle soit physique ou morale.
Nous constatons donc qu’il y a encore beaucoup de travail à faire si l’on veut que l’entier des droits de l’Homme soit respecté et cela passe par l’éducation. Si nous pouvions enseigner à chaque individu l’importance des droits de l’Homme, cela pourrait créer un changement notable dans la société.
Et pour vous, que signifie le terme "torture" ?